Mes premiers pas dans la BD et la collection

Publié le par danielsansespace

Ma première BD, c'est le Trésor de Rakham le Rouge. Mes parents me l'ont offert, je devais avoir 6 ou 7 ans. C'est bête un peu de commencer par la deuxième partie d'une histoire mais je m'en suis pas rendu compte tout de suite.
Et puis ils avaient une bonne raison.
Mais ce n'est que 30 ans plus tard que je devais découvrir l'effroyable vérité (mais attendrissante) (mais un peu effroyable).
Voilà. Je cherchais mes jouets de quand j'étais petit pour que mes enfants jouent avec. C'était chez mes parents et mon père m'a dit, tiens il y en a peut-être là. On a ouvert un placard, il y avait deux vieilles bd, le Secret de la Licorne et Asterix et Cleopatre (édition des années 60, peut-être l'EO, maintenant que j'y repense).
L'important, c'est que ce Secret de la Licorne, c'était une vieille édition que j'avais jamais lue. Pas mon édition à moi. En fait, c'est l'édition de mon frère, qui est décédé quand j'avais quelques mois.
Ce livre est sacré, c'est sans doute la première bd que mon frère ait lu. Et moi, des années plus tard, mes parents m'offraient la suite...
Et puis, dans mon enfance je lisais Pif gadget, Tintin, Spirou, le journal de Mickey, Gomme, Super AS, Télé Junior, j'avais tout plein de journaux toutes les semaines, que j'ai encore, pour la plupart.
Je me souviens aussi de l'histoire de France en BD, qui paraissait en fascicules tous les 15 jours et faisait l'objet d'une diffusion de diapos sur FR3 (en 1976).
C'est là que j'ai dissocié les dessinateurs des histoires, puisque les héros changeaient mais que le trait se reconnaissait d'une époque à l'autre. J'ai remarqué les signatures ensuite dans cette collection, de Marcello et Manara en particulier (mais quelques années plus tard sans doute, sauf Marcello que j'adorais retrouver dans ses histoires de Doc Justice, Taranis, Tarao...)
Entre 9 et 15 ans, je voulais être dessinateur de BD. Je me souviens avoir fait des concours de Pif Gadget, l'un sur une planche de juillard, déjà à l'époque.
Jamais rien gagné.
Et puis j'ai fait des bouts de planche, plein; mais je me suis jamais lancé complètement.
Mais j'ai continué de tenir pour sacré l'univers de la bédé.
Mon fils s'appelle Rémi. Son nom de famille commence par G. Ce n'est pas complètement un hasard...

Pour moi, la BD est vraiment un ART.
Ca a commencé dans les grottes de Lascaux. C'est plus riche que la littérature. Plus riche que la peinture. Cette "littérature en estampes" selon l'expression de Topffer est une des plus surprenantes façons de raconter des histoires.
Et j'attends de cette BD qu'elle m'enchante, m'émeuve, donne du sens à la vie, qu'elle dénonce aussi.
Et j'ai peur que ceux qui citent "######" comme exemple d'auteur à jeter n'apprécient pas la peinture au-delà de celle pratiquée en 1870...
Le génie graphique n'est pas toujours là où on croit. C'est comme le roquefort, ou le vin, au début ça pique, mais avec le temps on apprécie des choses qui semblaient moches au début.
Arriver à dessiner avec les yeux d'un enfant de 4 ans, ça doit pas être facile non plus, ça peut être très émouvant. Mais il y a des imitateurs insupportables de ce style là aussi...
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